Geste d'encre
Fiche signalétique | |
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Titre exact | Geste d'encre |
Autre titre | |
Date d'ouverture | 14/10/1987 |
Date de clôture | 02/11/1987 |
Type(s) d'exposition | exposition de société |
Espace(s) d'exposition | Salle d'actualité |
Commissaire(s) d'exposition | Anne-Marie Blanc |
Service(s) initiateur(s) | BPI |
Présentation de l'exposition
Description
"Aujourd'hui, je me sens comme vide. Vide de pensées, vide de sentiments, vide de préoccupations. Au fur et à mesure que le temps passe, les lignes vont s'agrandir et essayer de redécouvrir l'écriture parlée. C'est incroyable le nombre de mots et de phrases qui vous viennent et, avec elles, le plaisir d'écrire. Sans penser. Sans réfléchir. Ecrire tout simplement. Le temps s'écoule et, avec lui, l'encre blanche. Cette encre si difficile à manipuler se plaque contre la feuille de papier au fur et à mesure qu'on gratte le support. Il faut littéralement se plier avec elle, être esclave de la plume jusqu'à l'amadouer. Et c'est dur. Ecrire à la plume avec de l'encre blanche est difficile".
Cette lettre, écrite le 12 Juin 1987 par un malade de l'hôpital psychiatrique Saint Jean de Dieu à Lyon, est un exemple de ce que produit l'atelier Tache d'encre mis en place dans ce C.H.S. Avec l'aide de Bernard CADOUX, psychologue et du docteur Alain GASTE, psychiatre, Michèle REVERBEL anime cet atelier, une fois par semaine. De maisons de retraite, en prisons et en hôpitaux, Michèle REVERBEL qui se définit comme "écrivain public" redonne vie à l'écriture au quotidien. Son but : susciter le plaisir d'écrire par l'attrait du matériel, l'encre, les plumes, les couleurs, le papier. Plaisir de l’œil, du toucher, de l'esprit enfin. La nouveauté dans ce travail d'équipe, réside dans la manière d'aborder le problème : il ne s'agit pas d'une expérience thérapeutique ; l'atelier n'est qu'un espace ludique pour les malades. Bernard CADOUX ne cherche pas, dans les œuvres des malades, un sens second à leur dévoiler. "Ce qui m'intéresse, dit-il, c'est de montrer que personne n'est indemne de l'écriture et de la parole" et le docteur GASTE ajoute : "Prendre le risque d'écrire, c'est d'une certaine manière triompher de la mort. C'est se rendre vivant". L'exposition présentée, GESTE D'ENCRE, se compose de textes originaux de malades, de photographies prises dans l'atelier par Pascal BOIS, Eric DUPRE et Christian TONNELLIER, d'un film vidéo (26') réalisé par Victor SIMAL et Marie GEORGELIN sur une idée de Xavier d'ARTHUYS, coordinateur de l'exposition. Un catalogue de 44 pages, publié aux Editions du Chiendent rassemble une préface de Bernard NOEL, des textes de Xavier d'ARTHUYS, Bernard CADOUX, Alain GASTE et Michèle REVERBEL. L'exposition itinérera, après sa présentation à la B.P.I, à Montpellier et à Lyon (Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu)[1]
Organisation
Equipe
Partenaires
Itinérances
Budget
Expôts
Artistes et oeuvres exposés
Documents exposés
Autres objets exposés
Public et médiation
Manifestations en relation
Production éditoriale et supports de communication
- • Présentation : "Geste d'encre" par l'Atelier de peinture animée par les malades en psychiatrie", exposition dans la Salle d'Actualité de la Bpi, du 14 octobre au 2 novembre 1987, éd. CENTRE GEORGES POMPIDOU / BIBLIOTHEQUE PUBLIQUE D'INFORMATION (1987). [COMMUNIQUE DE PRESSE] Localisation : Archives du Centre Pompidou sous la cote CMP 1999026.
Archives, sources primaires
Bibliographie
Notes
- ↑ Texte du communiqué de presse, cote d'archive CMP 1999026